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Delmas 30, Nazon et environs : des quartiers dévastés comme après une guerre
- Mackenson Sylvain
- 29 Aug, 2025
Les quartiers de Delmas 30, Nazon et leurs alentours présentent aujourd’hui un décor apocalyptique, marqué par les stigmates de violences intenses. Des impacts de balles couvrent les façades des maisons et les rues portent les traces d’un affrontement brutal.
De nombreux résidents, après plusieurs jours passés loin de chez eux pour fuir les attaques, ont entrepris un retour pour constater les dégâts. Mais ce qu’ils ont retrouvé dépasse leurs pires craintes : leurs quartiers sont devenus méconnaissables, comparables à des zones de guerre.
Selon les témoignages recueillis, la coalition criminelle « Viv Ansanm » avait imposé sa loi dans ces secteurs, multipliant les attaques armées, les pillages et les actes de terreur. Les habitants affirment que tout a été chamboulé, laissant derrière eux un paysage de désolation.
La colère des riverains s’exprime surtout contre les autorités, qu’ils accusent d’inaction et même de complicité tacite. « Si l’État voulait vraiment agir, ces bandits n’auraient jamais eu le temps d’installer leur quartier général », confie un résident visiblement révolté.
Certains dénoncent le silence des responsables politiques et sécuritaires qui, selon eux, n’ont pris aucune mesure pour protéger la population. Cette absence d’intervention nourrit un profond sentiment de trahison au sein des communautés locales.
À Delmas et à Nazon, les habitants s’interrogent désormais sur leur avenir. Beaucoup craignent que le retour progressif à la normale ne soit qu’un mirage, tant que les groupes armés gardent leur capacité de nuisance.
Le climat reste tendu et l’incertitude domine, dans un contexte où l’État peine à reprendre le contrôle de zones entières livrées aux bandits. Pour les familles qui reviennent, la peur se mêle à la douleur de constater que leur quotidien a été bouleversé à jamais.
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