Tensions au sommet : manœuvres discrètes pour remplacer les DG de l’ULCC et de l’AGD

- Mackenson Sylvain
- 08 Aug, 2025
Une atmosphère de manœuvre politique plane sur le Conseil présidentiel. Ce vendredi, lors d’une réunion à huis clos, le conseiller-président Louis Gérald Gilles a soumis une proposition sensible : remplacer discrètement le directeur général de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), Me Hans Joseph, ainsi que le directeur général de l’Administration Générale des Douanes (AGD), Julecene Édouard.
Selon nos informations, l’objectif serait d’opérer ces changements sans que l’affaire ne fuite dans la presse, afin d’éviter toute agitation publique.
Laurent St-Cyr, visiblement prudent, a demandé quelques semaines de réflexion avant de prendre position sur cette initiative.
De son côté, Fritz Jean, autre conseiller-président influent, a brillé par son absence lors de cette séance. Des sources proches indiquent qu’il se sent trahi par son allié de longue date, Leslie Voltaire.
Le revirement de ce dernier a surpris plus d’un. En effet, Leslie Voltaire a décidé de rejoindre le camp de Louis Gérald Gilles, aux côtés de Smith Augustin, Emmanuel Vertilaire et Laurent St-Cyr.
Cette nouvelle configuration donne désormais à ce bloc une majorité confortable de cinq conseillers-présidents, ce qui pourrait faciliter l’adoption de leur projet de remaniement.
Pour certains observateurs, ce mouvement pourrait s’inscrire dans une stratégie plus large visant à réorienter le contrôle de postes stratégiques.
Le remplacement du DG de l’ULCC, institution clé dans la lutte contre la corruption, et celui du DG de l’AGD, organisme crucial pour les finances publiques, revêt une portée politique majeure.
En interne, certains redoutent que ces décisions ne renforcent les tensions au sein du Conseil présidentiel.
En externe, elles risquent d’alimenter les soupçons de calculs politiques derrière ces nominations.
Les semaines à venir s’annoncent décisives pour savoir si ce projet se concrétisera.
Les équilibres internes au Conseil présidentiel semblent désormais fragiles, mais l’alliance majoritaire pourrait peser lourd dans les arbitrages.
L’opinion publique, souvent sensible aux questions de transparence, pourrait réagir vivement si l’affaire venait à éclater.
Des analystes estiment que la manière « discrète » proposée par Louis Gérald Gilles pourrait se retourner contre ses initiateurs.
Pour l’instant, aucune déclaration officielle n’a été faite à ce sujet.
La prudence reste de mise, mais le signal est clair : un vent de changement souffle sur deux des institutions les plus sensibles du pays.
Reste à voir si ce vent sera porteur de réformes ou de nouvelles polémiques.
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