• Mackenson Sylvain
• 16 Aug, 2025

Un récent rapport relayé par un média anglophone fait état d’un accord controversé qui aurait été signé entre l’entreprise de sécurité privée Blackwater et les autorités haïtiennes de transition. Cet accord, dont la durée dépasserait une décennie, concernerait la collecte de taxes aux points frontaliers du pays. L’information a rapidement suscité des réactions au sein du Conseil Présidentiel de Transition (CPT).

Dans une note officielle de clarification, le conseiller présidentiel Fritz Alphonse Jean a tenu à se distancer totalement de ce dossier. Il affirme n’avoir jamais été mis au courant d’une telle initiative et souligne qu’aucun membre de son cabinet n’a eu connaissance d’une quelconque démarche dans ce sens.

Selon lui, une décision d’une telle portée ne saurait être prise unilatéralement par le gouvernement intérimaire. Il insiste sur le fait que le CPT, en tant qu’instance de supervision politique, devrait être consulté et donner son aval avant toute signature d’un contrat de cette envergure.

M. Jean estime que cette affaire mérite une attention particulière et appelle ses collègues du Conseil à exiger sans délai des explications officielles auprès du gouvernement. Il invite également à la mise en place d’un comité de négociation et de suivi, afin de vérifier la véracité de ces informations et d’assurer la transparence dans les engagements de l’État.

Tout en exprimant son scepticisme quant à l’existence réelle d’un tel contrat, le conseiller présidentiel rappelle l’importance de préserver la souveraineté nationale et la gestion rigoureuse des ressources stratégiques du pays, notamment les revenus issus des frontières.

Cette polémique, encore non confirmée officiellement, ouvre un nouveau front de questionnements sur la gestion des affaires publiques par le pouvoir intérimaire et place le CPT face à ses responsabilités de contrôle et de reddition de comptes.