Marie Christine Stephenson refuse le poste de ministre du Tourisme en pleine crise sécuritaire

- Mackenson Sylvain
- 14 Aug, 2025
Dans un contexte politique et sécuritaire particulièrement tendu, Marie Christine Stephenson, figure reconnue du secteur touristique haïtien, a décidé de décliner la proposition qui lui avait été faite de diriger à nouveau le ministère du Tourisme.
Selon des informations obtenues auprès de sources proches du dossier, l’ancienne ministre estime que, dans l’état actuel du pays, ce portefeuille ne figure pas parmi les priorités nationales. Elle met en avant l’urgence d’une réponse forte et coordonnée à la crise sécuritaire aiguë qui frappe Haïti, affectant directement la vie quotidienne des citoyens et freinant tout effort de développement économique, y compris le tourisme.
Marie Christine Stephenson n’est pas une inconnue dans ce domaine. Elle avait déjà occupé ce poste sous la présidence de Jovenel Moïse, période au cours de laquelle elle s’était investie dans des projets de valorisation du patrimoine, de promotion des destinations locales et de renforcement des infrastructures touristiques.
Sa carrière politique et administrative ne s’arrête pas là. Membre influente de l’Accord de Montana, elle a également exercé des fonctions au sein du cabinet du Premier ministre Garry Conille, où elle avait pris part à plusieurs initiatives de coordination gouvernementale. Plus récemment, elle a occupé le poste de secrétaire exécutive du Comité interministériel de l’aménagement du territoire (CIAT), une structure clé dans la planification du développement territorial.
Le refus de Mme Stephenson, bien qu’accueilli avec compréhension par certains observateurs, soulève des questions sur la capacité de l’État à attirer des figures expérimentées dans des postes stratégiques en temps de crise. Pour beaucoup, son choix illustre la difficulté, voire l’impossibilité, de relancer efficacement le secteur touristique tant que la situation sécuritaire ne sera pas maîtrisée.
À travers cette décision, Marie Christine Stephenson envoie un message clair : sans stabilité et sécurité, aucun projet de développement, quel qu’il soit, ne peut prospérer. Un constat partagé par plusieurs acteurs économiques et politiques, qui appellent à une mobilisation urgente pour restaurer l’ordre public avant de relancer des secteurs comme le tourisme, fortement dépendants de la perception internationale de la sécurité en Haïti.
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