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Dimanche 27 juillet, André Michel, personnage central du Secteur Démocratique et Populaire, a annoncé sa candidature à la présidence d’Haïti via un message publié sur X (anciennement Twitter). Cette déclaration survient au lendemain de son interdiction d’embarquer sur un vol de la compagnie Sunrise Airways à destination des États-Unis, et de la révocation formelle de son visa américain par les autorités de Washington.

Dans sa publication, le prétendant à la magistrature suprême affirme vouloir porter un projet centré sur la sécurité, le développement économique et la souveraineté nationale. Il déclare que l’élimination des gangs armés sera sa première priorité, en martelant : « Nou pa nan dyalòg ak gang ». Une rhétorique qui tranche avec le rôle qu’il a joué ces dernières années dans l’effondrement de l’ordre républicain.

Pour beaucoup, cette annonce précipitée n’est rien d’autre qu’une stratégie de diversion. André Michel tente de déplacer l’attention médiatique et populaire de la véritable information du jour : sa disgrâce diplomatique. Empêché de quitter le pays, rejeté par les autorités américaines, il se lance dans une course présidentielle pour masquer son exclusion du territoire américain.

André Michel s’est fait connaître comme l’un des principaux instigateurs du chaos qui a suivi la présidence de Jovenel Moïse. Il a sciemment appelé à des manifestations violentes, soutenu les blocages nationaux et galvanisé la jeunesse autour de slogans de rupture, alors qu’en coulisse, il œuvrait pour des intérêts personnels et partisans.

Il a été un des cerveaux du mouvement « pays lock », véritable opération de manipulation collective visant à paralyser le pays, avec le soutien financier de puissants oligarques qu’il prétend combattre dans ses discours. Ces mêmes acteurs économiques corrompus ont fourni les ressources nécessaires à la création d’un climat insurrectionnel, au bénéfice politique direct d’André Michel et de ses alliés.

Rod Joseph, figure bien informée des coulisses politiques, a publié des captures d’écran de conversations compromettantes mettant en lumière l’implication directe d’André Michel dans des stratégies visant à déstabiliser la présidence de Jovenel Moïse. Ces échanges, désormais rendus publics, montrent que l’avocat-militant collaborait activement avec différents chefs de gangs à travers le pays, coordonnant des actions sur le terrain tout en feignant de prêcher la morale et la démocratie sur les plateaux de télévision.

Après avoir promis le changement suite à la chute du président Jovenel Moïse — assassiné pendant son mandat — André Michel s’est empressé de rejoindre le gouvernement de transition. Résultat : quatre années d’échec, de dérive autoritaire, de misère accrue pour la population, et de consolidation du pouvoir des bandes armées sur une majorité du territoire national. Il n’a ni apporté de solutions, ni proposé d’alternative cohérente, se contentant de profiter de sa position pour renforcer ses intérêts politiques.

La jeunesse haïtienne, celle âgée de 18 à 45 ans, doit aujourd’hui engager une révolte intellectuelle. Il est temps d’écarter les imposteurs politiques, les menteurs professionnels et les manipulateurs en costume cravate. André Michel et ses semblables doivent être expulsés de la scène politique. Nou dwe voye yo al jwe domino. E anpil ladan yo dwe al fel nan prizon.

Le pays ne peut plus se permettre d’être dirigé par ceux-là mêmes qui l’ont mis à genoux. La présidentielle à venir doit marquer une rupture totale avec ces acteurs corrompus, déguisés en défenseurs du peuple, mais qui ont vendu la République au plus offrant.

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