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Haïti face à l’horreur : le BINUH alerte sur une flambée dramatique de la violence des gangs
- Mackenson Sylvain
- 12 Nov, 2025
Le Bureau
intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) a publié un rapport glaçant mettant
en lumière la gravité de la situation sécuritaire dans le pays. Entre le 1er
juillet et le 30 septembre 2025, Haïti a connu une intensification sans
précédent des actes de violence orchestrés par des groupes armés.
Selon le
document, au moins 1 247 personnes ont perdu la vie durant cette période,
tandis que 710 autres ont été grièvement blessées dans des attaques,
affrontements ou exécutions sommaires. Ces chiffres, particulièrement
effrayants, traduisent une détérioration rapide du climat social et politique
haïtien.
Le rapport
mentionne également 145 enlèvements contre rançon, démontrant que le kidnapping
reste un outil de terreur et de financement privilégié pour les bandes
criminelles. Dans la majorité des cas, les victimes sont des civils sans
défense, ciblés en raison de leur appartenance à certaines zones ou de leur
simple capacité à payer.
Par
ailleurs, le BINUH fait état de 400 cas de violences sexuelles, un chiffre qui
ne reflète probablement qu’une partie de la réalité, de nombreuses victimes
n’osant pas signaler les abus. Ces agressions, souvent perpétrées par des
gangs, sont utilisées comme armes de domination et d’humiliation dans les
quartiers contrôlés.
Les Nations
Unies expriment une profonde préoccupation face à la déshumanisation croissante
de la société haïtienne et appellent les autorités nationales à renforcer les
mécanismes de sécurité et de justice pour protéger la population.
Cette
recrudescence de la violence survient dans un contexte d’instabilité politique
chronique, d’effondrement institutionnel et de pauvreté extrême, offrant un
terrain fertile à la prolifération des groupes armés.
Le BINUH
insiste sur la nécessité urgente d’une coopération internationale accrue afin
d’appuyer la Police nationale d’Haïti, souvent dépassée par l’ampleur du
phénomène. Il appelle également à des programmes d’assistance humanitaire et
psychologique pour les survivants de ces atrocités.
Alors que
les quartiers populaires de Port-au-Prince continuent de se vider, fuyant les
combats et les menaces, le rapport du BINUH dresse le portrait d’un pays au
bord de l’effondrement, où la peur est devenue le quotidien des citoyens.
Face à
cette tragédie humaine, l’organisation onusienne réitère son appel à la
solidarité internationale et à la responsabilité collective pour redonner à
Haïti une lueur d’espoir et un avenir de paix.
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