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Nomination controversée : trois nouveaux DG et un ambassadeur désignés par le CPT en dehors des normes légales

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Lors de la réunion ministérielle de ce jeudi, le Conseil présidentiel de transition (CPT) a validé une série de nominations qui suscitent déjà de vives critiques dans l’opinion publique et dans les milieux politiques.

Le premier poste concerné est celui de la Direction générale du Fonds national pour l’éducation (FNE), confié à Élysée Colagène, nouvellement installé à la tête de cette institution.

En parallèle, la Direction générale de l’Administration générale des douanes (AGD) a été attribuée à Gérald Rampais, figure bien connue du milieu administratif.

Du côté du Port autonome de Port-au-Prince (APN), le nom de Evens Charles est réapparu, ce dernier effectuant ainsi un retour remarqué à la direction de cette structure stratégique.

À l’international, la diplomatie haïtienne en Espagne a désormais un nouveau représentant officiel : Woodly Edson Louidor, désigné comme ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire.

Cependant, derrière cette série de nominations se cachent de lourdes zones d’ombre qui jettent le doute sur la légalité et la moralité de ces choix.

En effet, parmi les directeurs fraîchement désignés, deux étaient responsables de la gestion de fonds publics sans avoir obtenu de décharge légale pour leur exercice antérieur.

Dans la tradition administrative haïtienne, l’obtention de la décharge est une exigence incontournable afin de garantir la transparence et la bonne gouvernance.

Or, le CPT semble avoir ignoré cette règle de base, en passant outre cette obligation constitutionnelle et en plaçant ces personnalités à des postes clés.

À cela s’ajoute une révélation encore plus préoccupante : l’un des nouveaux titulaires de poste serait impliqué dans une affaire judiciaire toujours en cours.

Ce dernier est cité dans un dossier au cabinet d’instruction, accusé d’avoir orchestré un vol de conteneurs, ce qui, selon des observateurs, entache considérablement sa légitimité.

De nombreux analystes estiment que de telles nominations, effectuées malgré les soupçons et sans respect des cadres légaux, fragilisent encore plus l’image déjà écornée des institutions haïtiennes.

Pour certains juristes, la décision du CPT équivaut à une violation flagrante de la loi, mettant en évidence une gouvernance davantage axée sur des considérations politiques que sur des principes de droit.

Cette situation ravive également le débat sur la nécessité de renforcer les mécanismes de contrôle administratif afin de limiter les abus et d’éviter que des personnes poursuivies par la justice occupent des fonctions stratégiques.

Les critiques rappellent que, dans un pays marqué par l’instabilité et la corruption, chaque nomination devrait faire preuve d’exemplarité pour restaurer la confiance citoyenne.

Or, à l’inverse, ces décisions apparaissent comme une provocation et un message négatif envoyé à la population.

Des organisations de la société civile envisagent déjà de se mobiliser pour demander l’annulation de ces choix, en réclamant le respect des normes établies.

De leur côté, certains défenseurs du gouvernement arguent qu’il s’agit d’une volonté d’assurer une continuité institutionnelle, quitte à bousculer certains principes.

Néanmoins, l’opinion publique demeure divisée, et beaucoup estiment que le CPT a franchi une ligne rouge en privilégiant des personnalités controversées.

Ce dossier s’annonce donc comme un nouveau foyer de tensions, qui risque d’alimenter les débats politiques dans les jours à venir.

La question centrale demeure : jusqu’où ira le Conseil présidentiel de transition dans sa façon d’imposer des décisions en dehors des balises légales ?

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