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Albert Ramdin dévoile la feuille de route de l’OEA pour Haïti lors d’un entretien exclusif à Washington
- Mackenson Sylvain
- 27 Aug, 2025
Washington, 27 août 2025 — Le secrétaire général de l’Organisation des États Américains (OEA), Albert Ramdin, a accordé ce mercredi une interview exclusive aux journalistes haïtiens Roberson Alphonse et Frantz Duval du quotidien Le Nouvelliste. Cette rencontre, tenue dans les bureaux de l’OEA à Washington, a été l’occasion pour le diplomate de présenter les grandes lignes de la feuille de route que l’organisation régionale entend promouvoir pour Haïti.
Au cours de l’échange, Albert Ramdin a insisté sur l’importance d’un engagement ferme de toutes les forces vives de la nation haïtienne afin de tracer un chemin vers la stabilité politique et la relance institutionnelle. Selon lui, la communauté internationale, et plus particulièrement l’OEA, ne peut qu’accompagner et soutenir, mais la solution durable doit venir des Haïtiens eux-mêmes.
Il a rappelé que la feuille de route repose sur trois priorités essentielles :
1. Le rétablissement de la sécurité sur l’ensemble du territoire, condition indispensable à tout processus politique et économique.
2. Le renforcement institutionnel, notamment à travers des mécanismes de gouvernance transparents et inclusifs.
3. L’appui à l’organisation d’élections crédibles et démocratiques, appelées à redonner la parole au peuple haïtien dans un climat de confiance.
Interrogé sur la situation actuelle, M. Ramdin a souligné que l’OEA demeure disponible pour jouer un rôle de médiation et de facilitation, tout en respectant la souveraineté nationale. Il a également mis en garde contre les divisions persistantes qui freinent la recherche de consensus.
Les journalistes du Nouvelliste, Roberson Alphonse et Frantz Duval, ont insisté sur la nécessité d’une implication plus concrète de l’OEA, face à l’urgence sécuritaire et à la crise institutionnelle. En réponse, le secrétaire général a affirmé que l’organisation reste engagée, mais qu’elle mise avant tout sur un processus inclusif réunissant l’État, la société civile et la diaspora.
Cet entretien exclusif s’inscrit dans un contexte où Haïti traverse l’une des périodes les plus difficiles de son histoire récente, marquée par l’instabilité politique, la montée de la violence des groupes armés et la fragilité des institutions. La feuille de route de l’OEA, selon Albert Ramdin, se veut donc un cadre d’action et de concertation pour favoriser un retour progressif à l’ordre démocratique.
En conclusion, il a réaffirmé que l’avenir d’Haïti dépendra de la capacité des acteurs nationaux à trouver un terrain d’entente, avec l’appui des partenaires régionaux et internationaux, mais surtout grâce à une volonté politique forte au niveau local.
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