Le président kenyan William Ruto a pris une décision radicale ce jeudi 11 juillet en limogeant tous les ministres de son gouvernement. Cette action spectaculaire survient après des semaines de manifestations nationales, marquées par des protestations contre la fiscalité et la mauvaise gouvernance dans le pays.
Les manifestations, qui ont secoué plusieurs grandes villes du Kenya, ont été déclenchées par des augmentations de taxes jugées oppressives par de nombreux citoyens. Les manifestants ont également exprimé leur mécontentement face à ce qu’ils perçoivent comme une gouvernance inefficace et corrompue.
En réponse à ces troubles sociaux croissants, le président Ruto a annoncé la dissolution immédiate du gouvernement en place et a promis de former un nouveau cabinet. Ce nouveau gouvernement, selon ses déclarations, visera à être plus efficace et à répondre aux préoccupations urgentes de la population kenyane.
L’annonce de ces limogeages massifs a été accompagnée par un appel à la paix et à la coopération nationale de la part du président Ruto. Il a souligné l’importance de restaurer la confiance du peuple kenyan dans les institutions gouvernementales et de répondre de manière proactive aux défis économiques et sociaux auxquels le pays est confronté.
La réaction du public à cette annonce reste mitigée, certains saluant la volonté du président de répondre aux préoccupations populaires, tandis que d’autres expriment des inquiétudes quant à la stabilité politique à court terme et aux implications à long terme de cette restructuration gouvernementale.
Dans l’attente de la formation du nouveau gouvernement, le Kenya reste dans une période de transition politique critique, avec des attentes élevées quant à la capacité du leadership à instaurer des réformes significatives et à restaurer la confiance publique dans les institutions démocratiques du pays.