À compter du 9 juin 2025, les États-Unis mettront en application une nouvelle mesure restrictive interdisant l’entrée sur leur territoire à des ressortissants de douze pays. La liste noire inclut : l’Afghanistan, la Birmanie, le Tchad, la République du Congo, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, Haïti, l’Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen. Cette annonce, faite par la Maison Blanche, s’inscrit dans une politique migratoire de plus en plus rigide, assumée par l’administration actuelle.
Le gouvernement américain justifie cette interdiction par plusieurs facteurs, dont l’inefficacité administrative des pays concernés, le non-respect des délais de visa par certains visiteurs, ainsi que, dans le cas spécifique de l’Iran, son prétendu soutien au terrorisme international. Sept autres pays — le Burundi, Cuba, le Laos, la Sierra Leone, le Togo, le Turkménistan et le Venezuela — feront également l’objet de restrictions supplémentaires, bien que moins sévères.

Malgré cette ligne dure, certaines exceptions sont prévues. Les personnes détenant des visas spéciaux ou dont les déplacements sont considérés comme étant dans « l’intérêt national » des États-Unis pourront entrer. Les sportifs professionnels prenant part à la Coupe du monde 2026 et aux Jeux olympiques de Los Angeles en 2028 ne seront pas affectés.
Cette décision soulève déjà de vives réactions. Le gouvernement vénézuélien, le 4 juin, a mis en garde ses citoyens contre les risques liés à un voyage aux États-Unis. À Washington, des voix s’élèvent également. Jamal Abdi, président du National Iranian American Council, déplore une mesure punitive qui, selon lui, « ne renforcera pas la sécurité intérieure », mais infligera des souffrances inutiles, notamment aux Américains d’origine iranienne.
Ironie du sort, l’Égypte, pays d’origine de l’homme accusé d’une récente attaque à Boulder, n’est pas concernée par cette mesure. Cet homme de 45 ans est soupçonné d’avoir blessé 12 personnes en lançant des engins incendiaires lors d’un rassemblement en soutien aux otages israéliens. Lors de son acte, il aurait crié « Palestine Libre ». Il comparaît ce 5 juin devant la justice pour des accusations de crime de haine et tentative d’assassinat.
Le président Donald Trump, s’appuyant sur cette attaque, a renforcé son discours sécuritaire. Dans une déclaration vidéo, il a affirmé que cette tragédie montre les failles du système de contrôle à l’immigration. Il a déclaré : « Nous ne voulons pas d’eux », en parlant des ressortissants étrangers jugés dangereux.
Cette nouvelle vague de restrictions, tout en prétendant garantir la sécurité nationale, semble alimenter davantage les divisions politiques et sociales, tant aux États-Unis qu’au sein de la communauté internationale.