Scandale de corruption à l’OPC L’ULCC ouvre une enquête sur des voyages fictifs et des paiements frauduleux

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L’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) a lancé une enquête approfondie sur des irrégularités financières au sein de l’Office de la Protection du Citoyen (OPC). Selon des sources bien informées, plusieurs hauts cadres de cette institution sont soupçonnés d’avoir bénéficié de paiements indus pour des missions à l’étranger qui n’ont jamais eu lieu.

Parmi les principaux concernés figurent Tex Willaire Louis et son épouse Régine Hédouville, tous deux invités à se présenter cette semaine devant les enquêteurs de l’ULCC. L’objectif des interrogatoires est de faire la lumière sur des fonds perçus en guise de per diem pour des déplacements fictifs, alors que les registres de l’Immigration démontrent qu’ils n’ont jamais quitté le territoire national.

L’affaire prend une tournure encore plus sérieuse, car plusieurs autres personnes impliquées ont déjà pris les devants en procédant au remboursement des sommes indûment perçues. Parmi elles, on retrouve Hugues Narcisse, Mimose Moyard et Juliana Simplice, qui ont préféré régulariser leur situation avant que la justice ne prenne des mesures coercitives à leur encontre.

Toutefois, l’un des principaux acteurs de ce scandale, Renan Hédouville, ancien Protecteur du Citoyen, se retrouve dans une situation plus délicate. Convoqué pour la semaine prochaine, il devra répondre de sa gestion et justifier l’octroi des fonds publics destinés à ces prétendues missions. Plusieurs observateurs estiment qu’il pourrait être poursuivi pour détournement de fonds et abus de confiance, des infractions passibles de lourdes sanctions judiciaires.

Cette affaire met en lumière un système de corruption bien rodé, où des fonctionnaires auraient utilisé leur position pour s’enrichir illégalement aux dépens des finances publiques. Selon des documents internes obtenus par l’ULCC, les montants en jeu s’élèveraient à plusieurs millions de gourdes, répartis sur différentes périodes et impliquant plusieurs cadres administratifs.

Face à la gravité de la situation, les autorités judiciaires suivent de près l’évolution de cette enquête, et d’autres convocations pourraient être émises dans les jours à venir. L’ULCC entend aller jusqu’au bout pour identifier l’ensemble des bénéficiaires de ce stratagème frauduleux et réclamer des comptes aux responsables.

Pour la population et les défenseurs de la transparence, cette enquête représente un test crucial pour l’ULCC, qui doit prouver sa détermination à lutter contre la corruption au sein des institutions publiques. L’issue de cette affaire pourrait non seulement impacter l’image de l’OPC, mais aussi servir d’exemple dans la lutte contre l’impunité administrative qui gangrène l’administration publique.

Alors que l’enquête se poursuit, les citoyens attendent avec impatience les conclusions de l’ULCC et les actions judiciaires qui seront entreprises contre les coupables. Cette affaire pourrait bien marquer un tournant dans la lutte contre la corruption en Haïti et rappeler que nul n’est au-dessus des lois.

MÉDIAS IFY

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