Scandale au Parquet : Lenteur dans le traitement des dossiers de l’ULCC

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Depuis septembre dernier, sept dossiers transmis par l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), mettant en cause plusieurs figures de haut rang au sein de l’administration publique, n’ont pas encore atteint le cabinet d’instruction. Ces rapports, visant notamment d’anciens membres du gouvernement comme Aviol Fleurant et Pierre Ricot Rodney, suscitent une vive indignation auprès de plusieurs secteurs de la société.

Le Mouvement Populaire Olé de la Jeunesse (MPOJ) a vivement dénoncé cette situation qu’il qualifie de scandaleuse. Cette organisation pointe du doigt l’inaction du Commissaire du Gouvernement de Port-au-Prince, accusé de garder ces documents sensibles dans les tiroirs, en violation des procédures judiciaires.

Face à cette situation préoccupante, le MPOJ a adressé une lettre officielle au ministre de la Justice, exigeant une intervention urgente. Dans cette correspondance, l’organisation appelle le ministre à rappeler à l’ordre le Commissaire du Gouvernement, Me Lionel Constant Bourgouin, afin qu’il procède à la transmission rapide de ces dossiers au cabinet d’instruction. Pour le MPOJ, ce retard inexpliqué constitue un frein à l’avancée des enquêtes judiciaires et un obstacle à la justice.

Ces rapports de l’ULCC concernent des cas de corruption présumée impliquant d’anciens dignitaires de l’État. Leur non-transmission, plus de trois mois après leur dépôt au Parquet, soulève des questions sur la volonté des autorités d’assurer la transparence et la reddition de comptes.

Le MPOJ estime que ce blocage administratif pourrait miner davantage la confiance de la population dans le système judiciaire, déjà fragilisé par des accusations récurrentes de favoritisme et d’impunité. L’organisation rappelle que la lutte contre la corruption est essentielle pour rétablir l’État de droit et garantir une meilleure gouvernance.

Cette affaire met en lumière les défis auxquels est confronté le système judiciaire haïtien, souvent critiqué pour sa lenteur et son manque d’indépendance. En attendant une réaction du ministre de la Justice, la pression exercée par les organisations de la société civile pourrait forcer les autorités compétentes à agir.

Ainsi, l’avenir de ces sept rapports reste incertain, mais leur issue pourrait marquer un tournant dans la lutte contre la corruption en Haïti. Le MPOJ et d’autres groupes de pression restent mobilisés pour que justice soit faite dans ces affaires d’intérêt public.

MÉDIAS IFY

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