Alors que les États-Unis se préparent à l’arrivée imminente de l’ouragan Milton, les regards se tournent vers la Floride, où les autorités s’efforcent d’organiser l’évacuation de milliers de résidents. Prévu pour toucher terre dans la nuit de mercredi à jeudi, Milton a été rétrogradé en catégorie 5, signifiant un potentiel de destruction maximal. Le président américain, Joe Biden, a qualifié cet ouragan de “pire tempête du siècle”, soulignant la gravité de la situation. Face à cette menace, les ordres d’évacuation se multiplient, mais une autre crise se profile, celle de la FEMA (Agence Fédérale de Gestion des Urgences), qui traverse une période tumultueuse.
La FEMA est déjà fortement sollicitée après le passage récent de l’ouragan Helene qui a ravagé plusieurs États du sud-est du pays. En seulement deux semaines, l’agence a dû mobiliser plus de 7 000 agents pour venir en aide aux victimes de cette catastrophe, distribuant près de 15 millions de repas et fournissant un demi-million de bâches pour les sinistrés. Cependant, malgré ces efforts colossaux, l’ouragan Milton met à nouveau la FEMA sous une pression intense. Les experts avertissent que les institutions chargées de gérer ces crises sont de plus en plus exposées aux difficultés en raison de la multiplication des événements climatiques extrêmes, exacerbée par le changement climatique.
En plus des défis opérationnels, l’agence doit également faire face à une vague de critiques politiques, notamment de la part de l’ancien président Donald Trump et de certains républicains. Ces derniers accusent la FEMA de mauvaise gestion des fonds publics et de favoritisme politique, affirmant que l’agence néglige les zones à majorité républicaine. Trump, lors d’un rassemblement en Géorgie après le passage d’Helene, a déclaré que “le gouvernement fédéral n’est pas à la hauteur” et a dénoncé une prétendue inaction des autorités démocrates.
Alors que l’élection présidentielle américaine approche, ces critiques alimentent la polémique et jettent une ombre sur la capacité du gouvernement à gérer efficacement les crises. Pour la FEMA, ces accusations viennent s’ajouter à des défis logistiques déjà gigantesques. L’agence, qui doit encore répondre aux conséquences de Helene, se prépare maintenant à affronter un ouragan qui pourrait être l’un des plus destructeurs jamais enregistrés.
Les habitants de la Floride, et notamment ceux de la ville d’Orlando, prennent eux aussi des mesures en anticipation de l’arrivée de Milton. Des panneaux avec des messages comme “Priez pour Orlando” sont visibles dans toute la ville, illustrant la peur et l’inquiétude qui montent parmi la population. Le spectre d’une catastrophe humanitaire et économique de grande ampleur pousse les autorités locales à appeler à la prudence et à la coopération des citoyens pour éviter des pertes humaines massives.
Alors que la tempête se rapproche, une chose est claire : la FEMA devra redoubler d’efforts pour répondre non seulement aux besoins immédiats, mais aussi pour regagner la confiance du public face aux attaques politiques et aux catastrophes à répétition.