Le 19 novembre marque un tournant significatif dans le conflit qui oppose la Russie et l’Ukraine depuis mille jours. Refusant toute idée de capitulation, l’Ukraine a réaffirmé son opposition catégorique à l’envahisseur russe. Pendant ce temps, la Russie a de nouveau brandi la menace d’une escalade nucléaire, tout en promettant de triompher dans cette guerre. Une nouvelle étape a été franchie lorsque Kiev a visé la région frontalière russe de Briansk à l’aide de missiles à longue portée fournis par les États-Unis, une information confirmée par un officiel ukrainien après les annonces de Moscou.

Un nouveau cadre nucléaire en Russie
Le président russe Vladimir Poutine a signé un décret mettant à jour la doctrine nucléaire du pays, étendant ainsi les conditions justifiant un usage de l’arme atomique. Désormais, un assaut aérien massif par un État non doté d’armes nucléaires, mais soutenu par une puissance nucléaire, peut être considéré comme un motif d’escalade. Cette décision, qui cible implicitement l’Ukraine et ses alliés, a été justifiée par Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, affirmant la nécessité d’adapter ces bases stratégiques au contexte actuel.
Une réponse immédiate de l’Ukraine
Lundi 18 novembre, l’administration américaine a autorisé Kiev à utiliser des missiles à longue portée sur le territoire russe. Moins de 24 heures après cette décision, les missiles ATACMS ont été employés pour frapper Briansk. Bien que Volodymyr Zelensky n’ait pas explicitement confirmé cette opération, il a souligné que l’Ukraine utiliserait ces armes de manière stratégique.
La Russie réagit à la nouvelle phase du conflit
Pour Moscou, l’utilisation de ces missiles marque une intensification majeure. Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe, a déclaré que ces attaques reflètent une volonté de l’Occident et de l’Ukraine d’aggraver la situation. Il a également souligné que ces armes ne peuvent être utilisées sans l’assistance technique américaine, accusant les États-Unis d’implication directe dans le conflit.
L’Ukraine résiste
Face à l’escalade russe, l’Ukraine maintient sa ligne de défense. Dans un discours adressé au Parlement européen, Volodymyr Zelensky a insisté sur la nécessité de mettre fin aux ambitions de Poutine, affirmant que seule une réponse ferme – incluant des sanctions économiques renforcées – peut dissuader la Russie. Il a exhorté les pays européens à rester unis et à intensifier leur soutien.
L’avenir incertain
Alors que la guerre entre dans une nouvelle phase, la situation reste volatile. La Russie, déterminée à atteindre ses objectifs militaires, continue de menacer d’utiliser des moyens extrêmes. De son côté, l’Ukraine s’appuie sur le soutien occidental pour défendre son intégrité territoriale et espère convaincre ses alliés de maintenir une pression constante sur Moscou.
La communauté internationale observe avec inquiétude les répercussions potentielles de cette escalade, dans un conflit qui a déjà coûté la vie à des milliers de personnes et ébranlé l’ordre mondial.