Les Pêcheurs Péruviens Pointent du Doigt les Navires Chinois pour la Rareté des Calamars

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Ces dernières semaines, une tension grandissante s’est installée au large des côtes péruviennes, dans l’océan Pacifique. Les pêcheurs locaux sont en effet confrontés à une pénurie sans précédent de calamars, une des principales ressources maritimes de la région. Selon des associations de pêcheurs, la quantité de calamars pêchés a drastiquement chuté, entraînant une explosion des prix, désormais multipliés par cinq. Cette situation inquiète non seulement les professionnels de la pêche, mais également les défenseurs de l’environnement. En effet, le calamar joue un rôle clé dans l’écosystème marin, car il sert de nourriture à de nombreuses espèces aquatiques.

Face à cette crise, le ministère péruvien de la production a réagi ce samedi 12 octobre en annonçant un renforcement des contrôles sur les navires opérant dans les eaux proches du Pérou. Cette mesure vise à mieux surveiller les activités de pêche dans la région et à comprendre les raisons de la diminution de cette ressource.

Toutefois, des désaccords subsistent quant à l’origine de cette pénurie. Alors que les pêcheurs pointent du doigt les embarcations étrangères, et plus particulièrement les navires chinois, le ministre de la production du Pérou réfute ces accusations. Il affirme que la rareté des calamars serait principalement due à des facteurs naturels, écartant ainsi la responsabilité des flottes chinoises.

Les relations entre le Pérou et la Chine sont étroites, et cette crise arrive à un moment délicat. Il y a à peine quatre mois, la présidente péruvienne, Dina Boluarte, s’est rendue en visite officielle en Chine. De plus, un immense projet de construction d’un port, financé par une entreprise publique chinoise, est en cours à environ 80 kilomètres de Lima, la capitale péruvienne. Ce méga-port devrait être inauguré d’ici la fin de l’année, ce qui accentue encore l’importance des liens économiques entre les deux nations.

Malgré les déclarations rassurantes des autorités péruviennes, les pêcheurs locaux restent sceptiques et continuent de pointer du doigt les grandes flottes étrangères, en particulier celles en provenance de Chine. Ces dernières opèrent depuis longtemps dans les eaux internationales, non loin des côtes péruviennes, et sont régulièrement accusées de surexploitation des ressources marines. Les prochaines semaines s’annoncent cruciales pour apaiser les tensions entre ces acteurs, alors que les populations locales continuent de souffrir des conséquences économiques de la pénurie.

MACKENSON SYLVAIN

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