Dans une lettre adressée récemment à Leslie Voltaire, le président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), le collectif 30 janvier a fait part de sa volonté de discuter les modalités de remplacement d’Edgard Leblanc Fils, leur actuel représentant au sein du CPT. Cette initiative marque un tournant dans les relations entre ce collectif influent et l’institution présidentielle, en mettant en lumière certaines questions institutionnelles non résolues au sein du CPT.
En effet, la demande du collectif 30 janvier soulève un problème majeur : il n’existe pas de procédure formelle ou de cadre établi pour effectuer la substitution d’un conseiller présidentiel au sein du CPT. Cette absence de mécanisme précis a déjà causé des difficultés par le passé. Notamment, le parti EDE et les représentants de l’accord du 21 décembre avaient eux aussi tenté de remplacer leurs délégués au CPT, mais ces tentatives n’ont jamais abouti en raison de ce vide institutionnel. Ce manque de clarté juridique et de directives officielles quant aux processus de changement au sein du conseil a ainsi généré une impasse qui freine la dynamique du CPT.
Les membres du collectif 30 janvier estiment qu’un renouvellement de leurs représentants est devenu nécessaire pour plusieurs raisons. Ils souhaitent ainsi qu’un dialogue s’ouvre rapidement avec la présidence du CPT pour examiner les conditions et procédures à établir pour garantir un processus de remplacement. Par ailleurs, ils font valoir que le maintien de leurs anciens représentants pourrait ne plus refléter fidèlement leurs aspirations ni celles de leurs électeurs, d’où la nécessité de trouver une alternative adéquate pour les représenter au mieux.
Cette situation interpelle sur la nécessité pour le CPT d’instaurer des procédures officielles de remplacement, afin de répondre aux demandes légitimes des différentes entités qui y siègent. Le collectif espère que la situation servira de catalyseur pour entamer une réflexion plus large autour de la gouvernance et de la flexibilité institutionnelle. La clarification de ces mécanismes pourrait, en effet, éviter à l’avenir d’éventuelles situations de blocage et renforcer l’efficacité des actions du CPT.
Il reste à voir si Leslie Voltaire, en tant que président du CPT, sera en mesure d’initier des discussions constructives permettant de répondre aux demandes du collectif 30 janvier tout en établissant des normes de fonctionnement pour le conseil. Le collectif réitère son souhait que cette transition soit réalisée dans un cadre transparent et collaboratif, afin d’assurer une meilleure représentativité au sein de l’institution