Depuis plusieurs années, le pays s’enfonce dans le chaos. La population haïtienne vit sous la menace de groupes armés contrôlant une bonne partie du territoire national. Qu’en est-il de l’avenir de cette population?
C’est indignant de voir ce qu’est devenu Haïti, qui fut à une certaine époque la perle des Antilles. La situation de la population haïtienne est lamentable. Des hommes lourdement armés, qui ne cessent de semer la terreur au sein de cette population croupissant dans la misère depuis des années, contrôlent de plus en plus de nombreux territoires, dont le dernier en date est la commune de Gressier. Sur leur passage, ils incendient et pillent des maisons, tuent des innocents qui n’ont pas pu malheureusement s’échapper pour sauver leur peau, vandalisent des écoles et des hôpitaux. Ils détruisent totalement des commissariats et des sous-commissariats. Pourquoi un tel plan? Personne ne sait.
Les habitants de Bas Delmas, de Carrefour, de Carrefour-Feuilles, de Croix-des-Bouquets, de Canaan, de Gressier et tant d’autres, se retrouvant sous la tutelle de ces hommes lourdement armés, ne cessent de solliciter de l’aide auprès de ce nouveau gouvernement installé. De nombreuses opérations menées par la police nationale d’Haïti (PNH) pour récupérer les territoires assiégés par les gangs ainsi que pour reprendre le contrôle des commissariats et des sous-commissariats n’ont amené à rien d’autre que des échecs. Rien en matière de capacité ne pourrait soulager cette population en détresse. Ces hommes armés décident comme bon leur semble de la vie des citoyens.
Les habitants vivant dans des territoires perdus, comme l’a si bien dit l’ancienne ministre de la Justice Madame Emelie Prophète Milcé, sont quotidiennement dans la peur et l’angoisse. Ils sont aux abois. Fuyant leurs demeures pour échapper aux actes de banditisme, ils se réfugient dans de nombreux sites d’hébergement. La vie de ces habitants est banalisée.
La situation de la commune de Gressier domine encore aujourd’hui l’actualité. Une commune reculée de la capitale, que la grande majorité n’espérait même pas un jour voir devenir un “territoire perdu”. Une énième poste de péage ajoutée. Les transports en commun à l’entrée sud de la capitale se font au ralenti. Les chauffeurs ne savent à quel saint se vouer, n’ayant aucune autre option pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles. De Gressier à Carrefour, ils doivent payer trois fois et plus. Les cris sont nombreux, mais crier à qui? Selon Maxo, chauffeur de taxi, la solution d’Haïti n’est pas pour demain. “J’habitais à Gressier, non loin du sous-commissariat, je me débrouillais assez bien juste avant l’arrivée de ces hommes, mais malheureusement, je me suis retrouvé dans l’obligation de partir, un départ non voulu mais bon…” explique-t-il. Pour ce jeune de 25 ans, l’État est bien la cause de ce qui se passe dans le pays. “Je ne vis plus comme avant. Laisser sa maison pour se loger soit chez un inconnu, soit chez un membre de la famille, soit même sur une place publique, c’est plus que dur.”
Avec de nouvelles têtes installées, que peut espérer la population haïtienne vivant dans cet enfer? Le gouvernement démissionnaire a failli à sa mission, qu’en est-il du nouveau? L’ancien Premier ministre sous le gouvernement de Joseph Michel Martelly, et l’ancien Directeur général de la police nationale d’Haïti, ont refait surface. Nommé de nouveau Premier ministre, le Docteur Garry Conille, ainsi que le Directeur général de la police nationale d’Haïti, Monsieur Rameau Normil, promettent encore une fois à cette population en détresse que la paix régnera sur Haïti. Accompagnée de la force multinationale (Kenya), la police nationale aura pour mission de contrecarrer ces hommes armés lourdement et illégalement.
Il ne reste qu’à attendre…