Un an après le déclenchement de la guerre dans la bande de Gaza, la situation continue de se dégrader, sans solution visible à l’horizon. Le bilan humain est catastrophique : plus de 42 000 Palestiniens ont perdu la vie depuis le 7 octobre, à la suite d’une attaque du Hamas qui a également coûté la vie à 1 205 Israéliens. Malgré les nombreux appels à un cessez-le-feu, notamment de la part du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, le conflit reste sans issue, et l’ONU se révèle impuissante face aux divisions de ses membres influents.
Les Nations unies, censées incarner une force pour la paix et la sécurité mondiale, sont aujourd’hui paralysées par le droit de veto exercé, principalement par les États-Unis, au sein du Conseil de sécurité. Ce soutien inconditionnel de Washington à Israël limite toute tentative sérieuse de résolution du conflit. Antonio Guterres a exhorté les grandes puissances à se rassembler autour de la solution à deux États, qui, selon lui, est la seule issue viable à cette guerre incessante. Cependant, ses appels restent vains, et Gaza continue de souffrir d’une violence incontrôlée et d’une aide humanitaire bloquée.
L’Union européenne, de son côté, n’a pas réussi à s’imposer comme médiateur efficace. Josep Borell, le chef de la diplomatie européenne, a plaidé pour une pression accrue sur Israël et le Hamas afin d’obtenir une trêve. Mais les divisions au sein des 27 pays membres ont rendu toute démarche unifiée impossible. Certains pays, comme l’Espagne et l’Irlande, se prononcent ouvertement pour la reconnaissance de la Palestine, tandis que d’autres, comme la France, sont plus réservés. Cette fragmentation affaiblit la position de l’UE sur la scène internationale.
D’autre part, la Cour internationale de justice a émis des avertissements sur le risque de génocide à Gaza et a qualifié l’occupation israélienne d’illégale. Pourtant, ces décisions n’ont aucun impact sur le terrain. Alain Gresh, directeur d’Orient XXI, souligne que l’ère du droit international semble être révolue, laissant place à une « période de loi de la jungle » où les principes de justice internationale ne sont plus respectés.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a lui-même réitéré sa volonté de poursuivre la guerre contre le Hamas et le Hezbollah « jusqu’à la victoire », ignorant les appels à une trêve. Son discours lors de l’Assemblée générale des Nations unies a été marqué par un rejet net de toute proposition de cessez-le-feu, contribuant à maintenir l’impasse.
Enfin, les appels de Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, n’ont pas non plus trouvé d’écho. Il a dénoncé le « génocide » en cours et demandé l’arrêt de l’armement d’Israël. Cependant, le soutien international à la cause palestinienne reste fragmenté et inefficace.
En conclusion, un an après le début de ce conflit sanglant, l’ONU et l’UE se révèlent incapables d’agir de manière décisive pour mettre fin aux violences. La communauté internationale, divisée et paralysée, semble impuissante à arrêter l’engrenage de la guerre. Les perspectives de paix s’amenuisent, laissant la région plongée dans une spirale de destruction qui ne montre aucun signe d’apaisement.