Le Conseil présidentiel de transition, ayant pris les rênes de Haïti depuis plus d’un mois, a tranché. Garry Conille a été choisi à l’unanimité pour devenir le prochain Premier ministre intérimaire, remportant ainsi la confiance face à quatre autres candidats. Cette décision marque un tournant crucial dans la gouvernance de la nation caribéenne, secouée par des troubles politiques et sociaux.
Garry Conille, directeur régional actuel du Fonds des Nations unies pour l’enfance pour l’Amérique latine et les Caraïbes depuis janvier 2023, apporte une expérience riche et diversifiée à son nouveau rôle. Son précédent mandat en tant que Premier ministre sous la présidence de Michel Martelly le place au cœur des enjeux politiques haïtiens. Sa nomination est perçue comme un retour d’expérience, une tentative de stabilisation dans une période de tumulte.
Cependant, la tâche qui l’attend est colossale. En effet, Conille doit maintenant former un gouvernement de transition capable de répondre aux besoins urgents de la population et de naviguer à travers les eaux agitées de la politique haïtienne. La pression est immense, alors que le pays cherche à sortir de l’instabilité chronique et à tracer une voie vers un avenir plus sûr et plus prospère.
Pour mieux comprendre les implications de cette nomination, Mikaël Ponge du journal #RFI s’est entretenu avec Jacques Nesi, politologue haïtien et membre éminent du Laboratoire caribéen de sciences politiques. Selon lui, la nomination de Garry Conille pourrait être perçue comme un choix de l’international, compte tenu de son expérience au sein des Nations unies. Cependant, Nesi souligne également l’importance de son passé politique en Haïti, ce qui pourrait lui conférer une légitimité et une compréhension profonde des défis locaux.
En conclusion, la nomination de Garry Conille en tant que Premier ministre intérimaire marque un chapitre nouveau mais incertain dans l’histoire de Haïti. Son expérience internationale combinée à sa connaissance du pays lui confère à la fois des avantages et des défis. Seul l’avenir nous dira si sa nomination sera le catalyseur d’un renouveau politique ou simplement un palliatif temporaire dans une nation en quête de stabilité.