Dans une intervention qui ne passe pas inaperçue, Delphine Gardère, la PDG de la prestigieuse société Barbancourt, a adressé une critique directe au ministre du Commerce, James Monazard. Elle dénonce le silence persistant du ministère face aux recommandations formulées par son entreprise concernant des problématiques majeures telles que la protection de la propriété intellectuelle, la lutte contre la contrebande, et la sécurité des entreprises.
Cette réaction de la dirigeante fait suite à une lettre de félicitations envoyée par le ministre à Barbancourt pour sa brillante performance lors d’un concours de dégustation organisé par l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Si cette reconnaissance officielle est appréciée, Delphine Gardère souligne qu’elle reste insuffisante face aux défis structurels auxquels son entreprise, ainsi que d’autres acteurs économiques, sont confrontés au quotidien.

Parmi les doléances exprimées, la PDG insiste sur l’urgence de protéger les marques et la propriété intellectuelle, des aspects essentiels pour garantir la compétitivité des entreprises haïtiennes sur le marché international. Elle appelle également à une lutte renforcée contre la contrebande frontalière, un fléau qui impacte lourdement le secteur formel en favorisant des pratiques illégales qui fragilisent l’économie nationale.
Un autre point crucial soulevé concerne la sécurité des entreprises. Dans un contexte marqué par l’insécurité croissante, Delphine Gardère invite les autorités à adopter des mesures concrètes et efficaces pour protéger les investisseurs locaux et étrangers. Pour elle, la réussite économique d’Haïti dépend d’un environnement stable et sécurisé, condition sine qua non pour attirer les capitaux et encourager l’innovation.
En dépit des difficultés, la société Barbancourt continue de briller à l’international, renforçant la réputation d’excellence de ses produits. Cependant, Delphine Gardère rappelle que ce succès repose sur des efforts constants et qu’un soutien institutionnel est indispensable pour garantir la pérennité de telles performances.
En conclusion, la PDG de Barbancourt appelle à une prise de conscience des autorités, notamment du ministère du Commerce, pour qu’elles passent des paroles aux actes. Elle insiste sur le fait que les félicitations, bien que louables, doivent s’accompagner d’actions concrètes pour répondre aux besoins des entreprises et contribuer au développement économique d’Haïti.