La nomination d’un nouveau membre au sein du ministère des Affaires étrangères est actuellement en suspens, un blocage lié à la pression exercée par le Conseil pour la Transition (CPT). Ce dernier insiste pour que le candidat sélectionné soit une personnalité dont la vision et les opinions ne soient pas perçues comme un obstacle aux relations bilatérales avec la République Dominicaine. Ce besoin de neutralité reflète les sensibilités diplomatiques qui entourent les relations entre les deux pays, où toute prise de position pourrait être interprétée comme une menace à l’équilibre fragile des relations diplomatiques.
Récemment, un premier candidat a été proposé pour ce poste stratégique. Toutefois, il a été rapidement écarté en raison de ses positions publiques antérieures jugées incompatibles avec le rapprochement souhaité par le CPT. En effet, ce candidat avait, dans le passé, exprimé des opinions tranchées à l’égard de la politique dominicaine, notamment en ce qui concerne les relations migratoires, un sujet particulièrement sensible dans le contexte actuel.
Il est également important de souligner qu’aucun conseiller au sein de la présidence n’a jusqu’à présent exprimé d’opposition publique face aux expulsions massives de citoyens haïtiens par les autorités dominicaines. Ces mesures d’expulsion, bien que controversées, n’ont suscité aucune prise de position officielle ou critique du côté des conseillers gouvernementaux, contribuant ainsi à maintenir une posture de réserve vis-à-vis de ce sujet.
Cette situation met en lumière les enjeux complexes et parfois conflictuels des relations diplomatiques entre Haïti et la République Dominicaine. La pression exercée par le CPT pour une nomination « neutre » illustre un besoin de préserver l’équilibre des relations extérieures sans compromettre les dialogues ou tensions existants.