À six mois de l’élection présidentielle aux États-Unis, le plan d’infrastructures de l’administration Biden est au cœur des débats politiques, avec des perceptions mitigées de son impact réel sur la vie des Américains.
Depuis son adoption entre 2021 et 2022, l’administration affirme avoir investi plus de 450 milliards de dollars dans 56 000 projets. Pourtant, de nombreux électeurs ne semblent pas attribuer ces réalisations à Joe Biden. Un sondage du site Politico révèle que certains estiment même que l’ancien président Donald Trump a autant contribué que son successeur à la rénovation des infrastructures.
Pour inverser cette tendance, la Maison Blanche déploie des envoyés spéciaux à travers le pays, comme Janet Yellen et Julie Su, afin d’assurer un service après-vente et de convaincre les électeurs que les programmes de Biden améliorent leur vie.
Cependant, les bénéfices de ce plan d’infrastructures tardent parfois à se concrétiser. Bien que des promesses aient été faites en 2021, notamment concernant la réparation de milliers de miles de routes et de ponts, seulement 17% des 1100 milliards de dollars ont été dépensés jusqu’à présent. Ce processus de déblocage et d’allocation des fonds s’avère être un processus lent et complexe.
Malgré cela, certains résultats commencent à se faire sentir, tels que la relance des trains de l’Amtrack et la rénovation du pont Brent Spence reliant l’Ohio et le Kentucky. Ces réalisations sont présentées comme le symbole d’une Amérique en marche, par opposition à celle du “chaos” sous l’administration Trump.
Notamment, les États ayant reçu le plus d’investissements comprennent des États clés pour l’élection présidentielle, comme la Pennsylvanie, l’Arizona, l’Ohio et le Michigan. Dans ces États, où Biden est actuellement devancé par Trump selon les sondages, les retombées du plan d’infrastructures pourraient jouer un rôle crucial dans la campagne électorale à venir.