Port-au-Prince, le 14 décembre 2024 – L’Office de la Protection du Citoyen (OPC) exprime son indignation face à une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, montrant Yves Germain, ancien cadre du Centre National des Équipements (CNE), en train de frapper violemment un citoyen non identifié. Cette scène, survenue à Mirebalais, dans le Plateau Central, a suscité une vive émotion et des réactions outrées à travers le pays.
Le protecteur du citoyen, mr jean wilner morin se dit profondément choqué par ces images qu’il qualifie de révoltantes et indignes d’une société respectueuse des droits humains. Il dénonce fermement cette agression qu’il assimile à une atteinte grave aux droits fondamentaux. Selon lui, ces actes rappellent des moments sombres de l’histoire, où les abus de pouvoir et les violations des droits des citoyens étaient monnaie courante.
Dans un communiqué, l’OPC exhorte le ministre de la Justice, Me Patrick Pélissier, à intervenir sans délai. Le protecteur demande que des instructions soient transmises au parquet de Mirebalais pour que cette affaire fasse l’objet d’une enquête rigoureuse et que les responsables soient poursuivis conformément à la loi. « Il est essentiel de restaurer l’honneur de la victime et de montrer que de tels comportements ne seront pas tolérés dans une société de droit », a-t-il déclaré.
La directrice régionale de l’OPC pour le Plateau Central a déjà entamé les démarches nécessaires. Elle a rencontré la victime ainsi que le chef du parquet de Mirebalais pour s’assurer que ce dossier soit traité avec toute l’attention requise.
Le protecteur du citoyen rappelle les obligations de l’État en matière de respect des droits humains, en vertu des instruments internationaux tels que la Déclaration universelle des droits de l’homme, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, et la Convention contre la torture. L’article 3 de la Déclaration universelle garantit à chaque individu le droit à la vie, à la liberté et à la sécurité, tandis que l’article 7 du Pacte interdit tout traitement cruel, inhumain ou dégradant.
L’OPC insiste également sur la nécessité de sanctionner non seulement l’auteur principal de cet acte, mais également toute personne qui aurait participé ou soutenu de quelque manière cette agression.
Cette affaire, devenue un symbole des luttes contre les abus et les violences, constitue un test crucial pour le système judiciaire haïtien. En exigeant justice pour cette victime, l’OPC rappelle l’importance de garantir un État de droit où chaque citoyen est protégé contre l’arbitraire et les violences.
Le message est clair : des sanctions exemplaires doivent être prises pour dissuader de tels comportements à l’avenir et réaffirmer le respect des droits fondamentaux en Haïti.