Ce jeudi 20 février 2025, la capitale haïtienne s’est réveillée dans un climat de grande agitation. Plusieurs secteurs de Port-au-Prince ont été marqués par des mobilisations populaires, alors que des citoyens sont descendus dans les rues pour exprimer leur frustration face à l’insécurité persistante.
Des groupes d’individus, affirmant être des habitants délogés des quartiers de Solino et de Carrefour-Feuilles, ont organisé des marches de protestation. Leur principale revendication est une action immédiate des autorités pour restaurer l’ordre et leur permettre de regagner leurs domiciles, qu’ils ont dû fuir en raison des violences.
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Les manifestants, visiblement déterminés, ont bloqué plusieurs axes routiers, érigeant des barricades composées de pneus enflammés et d’autres objets divers. Des slogans dénonçant l’inaction du gouvernement face à la détérioration de la situation sécuritaire ont été scandés tout au long de la journée. Certains protestataires brandissaient des pancartes appelant à une réponse rapide pour mettre fin à l’insécurité qui les a contraints à l’exil forcé.
Dans plusieurs zones touchées par ces rassemblements, la circulation a été fortement perturbée, provoquant des embouteillages monstres. Certains commerces ont baissé leurs rideaux par crainte de débordements. De leur côté, les forces de l’ordre ont été déployées pour tenter de rétablir la fluidité du trafic et éviter toute escalade des tensions.
Des témoins ont rapporté des affrontements sporadiques entre manifestants et policiers, notamment dans le centre-ville. Des jets de pierres et des tirs de gaz lacrymogène ont été observés, alimentant une atmosphère déjà explosive.
Les résidents des quartiers concernés expriment leur désarroi face à l’absence de mesures concrètes pour sécuriser leurs habitations. Beaucoup d’entre eux vivent actuellement dans des conditions précaires, logeant chez des proches ou dans des refuges temporaires, en attendant un retour possible chez eux.
Les autorités n’ont pour l’instant donné aucune réponse officielle à cette nouvelle vague de contestation. Toutefois, les citoyens mobilisés promettent de poursuivre leur mouvement tant qu’aucune solution tangible ne sera proposée pour mettre un terme à leur souffrance.
En attendant, Port-au-Prince demeure sous haute tension, avec une population de plus en plus exaspérée par la montée de l’insécurité qui menace leur quotidien.