Le samedi 19 octobre 2024 a marqué une nouvelle journée de mobilisation en France contre les violences sexistes et sexuelles. Partout dans le pays, des manifestations ont eu lieu, notamment dans les villes de Lyon, Nice, Toulouse, Rennes et Paris. Ces rassemblements ont été organisés par divers mouvements féministes dans le but de sensibiliser et d’inciter à un changement profond des mentalités concernant les violences faites aux femmes.
Sur le parvis des Palais de Justice, à travers toute la France, les manifestants ont réclamé une meilleure prise en compte des paroles des victimes et un traitement plus juste de ces affaires. À Paris, devant le Grand Palais de Justice, de nombreuses personnes se sont rassemblées pour exprimer leur solidarité avec les victimes de violences sexistes et sexuelles. Parmi elles, Mélanie, l’une des participantes, portait une pancarte sur laquelle figuraient plusieurs prénoms de femmes victimes, tels que Gisèle Pélicot, Charlotte Arnould, Coline Berry, Julie et Sarah. Au-dessus de ces noms, un simple mot : « Merci ». Ce geste symbolique est rarement adressé à celles qui ont le courage de dénoncer les violences qu’elles subissent.
Mélanie a expliqué au micro de la journaliste Amélie Beaucour : « Je remercie ma mère, ma compagne, ma grand-mère et toutes les femmes qui osent faire face à la justice. Ce n’est jamais facile, car elles doivent affronter non seulement la justice, mais aussi la police, l’État et la presse. Et trop souvent, c’est la femme qui est tenue pour responsable des crimes qu’elle a subis. »
L’une des affaires les plus évoquées lors de cette manifestation était celle des viols de Mazan. Gisèle Pélicot, victime de viols répétés sous soumission chimique, a demandé un procès public. Son histoire a bouleversé de nombreuses personnes présentes et a remis en lumière l’urgence de garantir aux victimes une écoute et un respect accrus. Laurène, une autre manifestante, espère que cette affaire servira de catalyseur pour un véritable changement de mentalités. Elle a déclaré : « Quand on voit les déclarations choquantes que certains accusés osent encore faire, on comprend qu’il reste beaucoup à faire. Nous sommes ici aujourd’hui avec les associations féministes pour soutenir Gisèle Pélicot et espérer que sa force contribuera à faire évoluer les mentalités. »
La veille de cette manifestation, près de cinquante associations féministes ont proposé un ensemble de 130 mesures visant à éradiquer les violences sexuelles. En attendant que ces propositions soient adoptées et mises en œuvre, les victimes et les militantes ont promis de continuer à se mobiliser régulièrement. Le prochain grand rassemblement est prévu pour le 23 novembre 2024, où elles occuperont à nouveau l’espace public pour exiger des actions concrètes en faveur des droits des femmes et des victimes de violences.
Cette mobilisation constante montre la détermination des associations et des victimes à ne pas abandonner la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Ces manifestations sont devenues un outil indispensable pour interpeller les autorités, sensibiliser l’opinion publique et faire pression sur les institutions afin que justice soit rendue.