La vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, poursuit activement sa campagne présidentielle, mettant au premier plan le sujet brûlant de l’avortement. Ce débat s’est intensifié depuis que la Cour suprême a annulé l’arrêt historique Roe v. Wade, décision qui garantissait l’accès à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) à l’échelle nationale. En réaction, Harris et son équipe ont lancé une tournée à travers les États-Unis, visant à sensibiliser et à mobiliser les électeurs sur cette question devenue l’une des plus cruciales de la campagne présidentielle.
Cette initiative, sous forme de tournée en bus, prévoit pas moins de cinquante arrêts dans des États stratégiques, où la question du droit à l’avortement est devenue particulièrement sensible depuis le changement de jurisprudence. Le vendredi 6 septembre, la campagne s’est arrêtée à Atlanta, en Géorgie, un État clé dans la course électorale, mais aussi un territoire où les restrictions sur l’avortement se sont nettement durcies. En effet, la Géorgie fait partie des États où l’accès à l’IVG est désormais interdit après six semaines de grossesse, une mesure qui a suscité de vives réactions.
Bien que Kamala Harris n’était pas présente physiquement lors de cet événement à Atlanta, d’autres figures politiques démocrates se sont exprimées pour soutenir son message et mobiliser les électeurs. Parmi eux, le sénateur Jon Ossoff a pris la parole devant une centaine de militants démocrates réunis dans un restaurant local, tandis que le bus de la campagne, arborant fièrement l’inscription « liberté reproductive » en grandes lettres sur un fond bleu, était stationné à proximité.
Le thème de la “liberté reproductive” est au cœur de cette tournée, avec l’objectif d’inciter les électeurs à faire entendre leur voix en novembre prochain. En Géorgie, cet appel à la mobilisation revêt une importance particulière, car cet État a un poids significatif dans les élections nationales. Les partisans de Harris espèrent que cette campagne de sensibilisation encouragera les citoyens, notamment les femmes, à voter pour protéger leur droit à choisir, un droit qu’ils jugent aujourd’hui menacé.
La tournée devrait se poursuivre dans plusieurs autres villes et États, avec toujours le même objectif : rappeler aux électeurs que la question de l’avortement n’est pas seulement une question de société, mais un enjeu de liberté individuelle, de justice sociale et de droits humains.
