En réaction à l’annonce de la victoire de Nicolas Maduro à la présidentielle, avec 51% des suffrages exprimés, des manifestations violentes ont éclaté au Venezuela. L’opposition conteste les résultats et refuse de les reconnaître, tout comme une partie de la population, y compris les habitants des quartiers populaires, une première historique. Les affrontements avec les forces de l’ordre ont déjà causé plusieurs morts, selon une ONG le mardi 30 juillet.

À Caracas, des milliers de personnes, en moto ou à pied, ont convergé vers le centre-ville où se trouve le palais de Miraflores, le siège du gouvernement. De nombreux jeunes et habitants ont spontanément rejoint les manifestations pour exprimer leur colère et frustration face aux résultats annoncés.
Au fur et à mesure, le mouvement a pris de l’ampleur, avec des habitants descendant dans les rues pour rejoindre les protestataires. Munis de casseroles, des milliers de Vénézuéliens ont exigé la démission du président. L’exaspération générale contre le régime chaviste en place depuis 25 ans s’est illustrée par une scène symbolique : les statues d’Hugo Chavez ont été déboulonnées et renversées.