Les membres du Conseil des ministres et le Premier ministre Gary Conille ont décidé de ne pas se rendre en République dominicaine pour assister à la cérémonie d’investiture du président Luiz Abinader. Cette décision, selon des informations relayées par le Miami Herald, a été prise en raison des tensions croissantes entre les deux nations voisines. Le refus de l’invitation est principalement motivé par les violences subies par les ressortissants haïtiens sur le territoire dominicain, un problème récurrent qui a longtemps envenimé les relations entre Haïti et la République dominicaine.
En outre, les autorités haïtiennes déplorent la récente fermeture de l’espace aérien entre les deux pays, une mesure qui a exacerbé les tensions diplomatiques. Cette fermeture, décidée par les autorités dominicaines, a été perçue comme une provocation supplémentaire par Haïti, qui y voit une forme de restriction de la libre circulation de ses citoyens. Ces événements ont poussé le gouvernement haïtien à décliner l’invitation à l’investiture du président Abinader, une absence qui symbolise le malaise profond dans les relations bilatérales.
Le président Luiz Abinader, qui a remporté l’élection présidentielle de mai dernier, doit prêter serment le 16 août prochain. Cet événement majeur pour la République dominicaine se déroulera cependant sans la présence officielle d’Haïti, un voisin dont les relations ont toujours été complexes et souvent tendues. En refusant de se rendre à cette investiture, Haïti envoie un signal fort de désapprobation face à la gestion par la République dominicaine des affaires concernant les Haïtiens vivant sur son sol.
La situation actuelle rappelle que les relations entre Haïti et la République dominicaine sont marquées par une histoire de conflits et de méfiance mutuelle. Ce boycott diplomatique pourrait être le prélude à une escalade des tensions, ou au contraire, il pourrait inciter à une réflexion sur la nécessité de dialogues plus ouverts et constructifs pour résoudre les différends qui empoisonnent les relations entre ces deux nations insulaires partageant l’île d’Hispaniola.