Le Président de la République française, Emmanuel Macron, a officiellement nommé Michel Barnier Premier ministre, le 5 septembre 2024. Ce choix intervient après une longue période d’incertitude politique qui a duré plus de soixante jours à la suite des résultats des élections législatives. Barnier, âgé de 73 ans, succède ainsi à Gabriel Attal, qui avait pris ses fonctions à seulement 35 ans. Ce changement marque un tournant pour le gouvernement français, avec l’arrivée d’un homme politique chevronné, ancien commissaire européen de droite, connu pour ses compétences et son expérience à la fois au niveau national et européen.
Barnier possède un impressionnant parcours politique. Avec plus de cinquante ans de service public, il a occupé des postes variés et influents, tels que ministre des Affaires étrangères et de l’Agriculture, député, sénateur et commissaire européen. L’un de ses derniers faits d’armes les plus notables fut son rôle de négociateur principal dans l’accord complexe du Brexit, où il a su naviguer dans des discussions difficiles entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. Malgré cette carrière impressionnante, une fonction lui échappait encore : celle de chef du gouvernement. Désormais, cette lacune est comblée avec sa nomination au poste de Premier ministre.
Cette désignation arrive après une phase de consultations approfondies. Le Président Macron a veillé à ce que ce choix garantisse la stabilité politique du pays, tout en cherchant à rassembler les différentes forces politiques sous un gouvernement d’union. Cette démarche vise à répondre aux besoins d’un pays divisé après des mois de tensions et d’incertitudes.
Michel Barnier présente un profil particulièrement rassurant pour le chef de l’État. D’abord, il ne nourrit plus d’ambitions présidentielles, ce qui fait de lui un choix moins menaçant pour les figures montantes au sein du parti présidentiel. Ensuite, son identité politique, à la fois européenne et conservatrice, en fait un candidat de consensus. Son nom n’a pas suscité de rejet immédiat ni de la gauche modérée du camp présidentiel, ni des Républicains, ni même du Rassemblement national, des factions aux orientations très variées.
Barnier aura maintenant la lourde tâche de former un gouvernement capable de tenir face aux défis actuels et de maintenir un équilibre parlementaire suffisamment stable pour éviter les censures. La composition de ce nouveau gouvernement est attendue avec impatience, et les premières réactions à sa nomination offrent déjà un aperçu des possibles alliances qui seront mises en place. Ce processus sera crucial pour déterminer si ce gouvernement de coalition parviendra à concilier les intérêts divers des différentes formations politiques françaises.