Dans un cri d’alarme retentissant, l’Institution Nationale pour la Défense des Droits Économiques, Sociaux et Culturels (INDDESC) a dénoncé les graves violations des droits humains qui sévissent en Haïti. Face à l’effondrement de l’État et à l’escalade de la violence orchestrée par des gangs armés, l’INDDESC a appelé le Conseil Présidentiel de Transition à agir de toute urgence pour mettre fin à cette spirale de terreur et de désolation.
Dans une note de presse adressée au Conseil Présidentiel de Transition, l’INDDESC a dressé un tableau sombre de la situation actuelle en Haïti. Des actes de violence inouïs, des violations flagrantes des droits les plus fondamentaux, une impunité généralisée et une absence criante de justice ont plongé le pays dans un chaos sans précédent. Les chiffres, bien que déjà alarmants, ne reflètent qu’une partie de l’horreur vécue par la population haïtienne, assiégée par la violence et la peur au quotidien.
Face à cette situation désastreuse, l’INDDESC a formulé une série de recommandations vitales pour remédier à la crise humanitaire qui sévit en Haïti. Au cœur de ces recommandations figurent le renforcement de la sécurité nationale, la nécessité d’entreprendre une réforme constitutionnelle profonde et l’impératif d’organiser des élections libres et équitables dans les meilleurs délais.
L’INDDESC a proposé un plan d’action concret pour répondre à ces défis colossaux. Parmi les mesures recommandées, la mise en place d’une commission de proximité chargée de suivre les victimes, de recueillir des données sur la situation et de détecter les cas non signalés a été soulignée. Cette commission jouerait un rôle crucial dans le soutien aux victimes de violences, en leur offrant un accompagnement économique, psychologique et social essentiel pour reconstruire leur vie brisée par les atrocités.
En outre, l’INDDESC a insisté sur la nécessité de soutenir les institutions éducatives et économiques touchées par la vague de violence, en travaillant à leur réhabilitation et à leur protection contre de nouvelles attaques. Parallèlement, des efforts significatifs doivent être déployés pour renforcer les forces de l’ordre et l’armée, afin d’assurer la sécurité des citoyens et de restaurer la confiance dans les institutions étatiques.
Enfin, l’INDDESC a appelé à des discussions inclusives sur la mise en place d’un Conseil Électoral Provisoire et sur la réforme constitutionnelle, des étapes essentielles pour rétablir un cadre démocratique solide et légitime en Haïti.
Dans un contexte où les droits humains sont bafoués et la dignité humaine piétinée, l’INDDESC exhorte le Conseil Présidentiel de Transition à répondre à cet appel à l’action avec détermination et engagement. Il en va de la survie même de la nation haïtienne et de la protection des valeurs universelles de liberté, de justice et de dignité humaine.
Me Frédo Jean Charles, défenseur des droits humains et fondateur de l’INDDESC, a souligné l’urgence d’une réponse collective et coordonnée pour sauver les droits humains en Haïti. Dans cette lutte pour la justice et la dignité, chaque voix compte, et chaque action entreprise par le Conseil Présidentiel de Transition sera cruciale pour l’avenir du pays et de sa population.