Dans un rapport publié le jeudi 19 décembre 2024, les services d’immigration des États-Unis, connus sous le nom d’ICE (Immigration Customs and Enforcement), ont révélé une augmentation significative du nombre d’immigrants expulsés au cours de l’exercice fiscal qui vient de s’achever. En effet, plus de 271 000 personnes ont été renvoyées vers leurs pays d’origine au cours des 12 derniers mois. Ce chiffre représente une hausse spectaculaire par rapport à l’année précédente, où environ 142 580 individus avaient été expulsés pour la même période.
Selon les autorités, ces personnes ont été renvoyées vers 192 nations à travers le monde, un niveau qui dépasse les chiffres enregistrés sous l’administration précédente de Donald Trump. À titre de comparaison, 267 000 individus avaient été expulsés au cours de l’exercice fiscal 2019, marquant une année record à l’époque.
Sous l’administration actuelle de Joe Biden, l’intensification des efforts de contrôle migratoire a été particulièrement marquante. Les données montrent que 82% des déportations récentes concernent des individus arrêtés directement par les agents frontaliers. Ces derniers jouent un rôle central dans la mise en œuvre des politiques de sécurité et de contrôle aux frontières.
Ce pic d’expulsions reflète une stratégie plus rigoureuse en matière de gestion migratoire, visant à contenir le flux croissant d’arrivées irrégulières à la frontière sud des États-Unis. Les responsables d’ICE ont précisé que cette hausse résulte de la combinaison de plusieurs facteurs, notamment une coopération renforcée entre les agences fédérales, l’utilisation de technologies modernes pour repérer les entrées illégales, et des accords bilatéraux avec plusieurs pays pour faciliter le processus de renvoi.
Cependant, cette approche a suscité des débats intenses parmi les défenseurs des droits humains et les militants pro-immigration. Beaucoup critiquent cette politique, qu’ils jugent trop stricte et inhumaine, mettant en avant les effets dévastateurs qu’elle peut avoir sur les familles séparées ou sur les individus renvoyés vers des pays où leurs vies pourraient être menacées.
Par ailleurs, cette augmentation significative pose également des questions sur les promesses électorales du président Biden, qui s’était engagé à adopter une politique migratoire plus humaine et compatissante que celle de son prédécesseur. Malgré ces promesses, les chiffres actuels montrent une tendance contraire, suscitant des interrogations sur les priorités de l’administration actuelle face à la pression migratoire.
En conclusion, le dernier exercice fiscal met en lumière une dynamique migratoire complexe et controversée aux États-Unis. Si l’augmentation des déportations traduit une volonté de renforcer la sécurité aux frontières, elle soulève également d’importantes questions éthiques et politiques sur la manière dont le pays gère les défis migratoires contemporains.