Ce samedi 6 octobre 2024, le Premier ministre haïtien, Dr Garry Conille, accompagné d’une délégation de hauts responsables de la police et de la ministre des Affaires étrangères, Dominique Dupuy, a quitté Haïti pour une mission diplomatique aux Émirats Arabes Unis et au Kenya. Ce voyage intervient à un moment critique où Haïti traverse une crise sécuritaire sans précédent, marquée par l’insécurité généralisée causée par des gangs armés.
Une crise sécuritaire alarmante
Depuis plusieurs années, Haïti est plongé dans une spirale de violence inédite. Les gangs armés contrôlent près de 80 % de la région métropolitaine de Port-au-Prince, multipliant les actes de violence, incluant des vols, viols, assassinats et incendies criminels. Les récents événements tragiques, tels que le massacre de soixante-dix personnes dans la région de Savien, dans le département de l’Artibonite, illustrent l’ampleur de la menace. Cette insécurité exacerbe une crise humanitaire, avec des milliers de déplacés et un accès limité aux ressources vitales.
Une diplomatie sécuritaire pour restaurer l’ordre
Face à l’ampleur de la crise, le gouvernement haïtien multiplie les efforts diplomatiques pour obtenir un soutien international. Cette mission de Garry Conille vise à renforcer les relations bilatérales en matière de sécurité avec les Émirats Arabes Unis et le Kenya, des pays dotés d’expertise en gestion de crises sécuritaires. L’objectif est d’obtenir des ressources et une assistance technique pour renforcer la Police Nationale d’Haïti (PNH) et restaurer la stabilité dans le pays.
Appel urgent à l’action
Alors que la population continue de souffrir, les Haïtiens appellent les autorités à agir rapidement pour mettre fin à l’impunité des gangs et rétablir la paix. Les pressions sont fortes pour que des mesures concrètes soient prises afin de sortir le pays de ce chaos sécuritaire.
L’issue de cette mission diplomatique pourrait jouer un rôle crucial dans les efforts du gouvernement pour redonner espoir à une nation en proie à une crise multiforme.