Un groupe d’environ vingt policiers kenyans, déployés en Haïti dans le cadre d’une mission internationale visant à rétablir la sécurité dans le pays, a décidé d’abandonner leurs postes, dénonçant des conditions de travail inadéquates et des retards prolongés dans le versement de leurs salaires. Cette décision, survenue cette semaine, a été confirmée par plusieurs sources fiables ce vendredi 6 décembre 2024, et met en lumière des tensions croissantes au sein de cette mission sensible.

Selon les informations recueillies, les agents concernés se disent frustrés par l’absence de paiements réguliers, ce qui complique leur situation financière déjà précaire. « Nous avons risqué nos vies pour accomplir cette mission, mais nous ne recevons même pas les moyens pour subvenir à nos besoins essentiels », aurait déclaré l’un des policiers sous couvert d’anonymat. Ces démissions interviennent alors que la mission kenyane, composée d’environ 1 000 policiers au total, a été saluée comme un effort significatif pour stabiliser Haïti, en proie à une crise sécuritaire alimentée par des gangs armés.
Les conditions de travail difficiles en Haïti, marquées par un environnement dangereux et des ressources limitées, semblent avoir amplifié le mécontentement des policiers. Les défis logistiques et l’absence de communication claire entre les autorités kényanes et leurs représentants sur place ont exacerbé la situation. Certains agents auraient également exprimé leur inquiétude concernant la protection insuffisante offerte par la mission dans un pays où les risques sont élevés.
De leur côté, les autorités kényanes n’ont pas encore réagi officiellement à cet incident, bien que des sources proches du gouvernement aient laissé entendre qu’une enquête interne serait en cours pour comprendre les causes exactes de ces démissions. La communauté internationale, qui avait salué l’engagement du Kenya à mener cette mission, suit cette affaire de près, certains s’interrogeant sur les impacts que cet événement pourrait avoir sur la poursuite de l’opération.
Pour rappel, la mission kenyane en Haïti s’inscrit dans le cadre d’un effort global visant à rétablir la paix et l’ordre dans un pays en proie à une instabilité chronique. Bien que ce retrait partiel n’entrave pas immédiatement l’ensemble des opérations, il souligne les défis importants auxquels les forces internationales sont confrontées sur le terrain. La communauté internationale est désormais appelée à examiner de près la gestion des ressources humaines et financières pour éviter d’autres incidents similaires.
En conclusion, cet incident met en lumière les réalités souvent négligées des missions internationales de maintien de la paix, où les sacrifices personnels des agents peuvent être occultés par des problèmes structurels. Si aucune mesure rapide n’est prise pour répondre aux préoccupations des policiers kenyans, cette situation risque de fragiliser davantage une mission déjà complexe.